Décisions de fin de vie qui peuvent être abordées :
La planification anticipée des soins est un processus de concertation continue entre vous, le patient et votre ou vos prestataires de soins. Ce processus clarifie vos valeurs et désirs par rapport à vos besoins en soins (futurs).
Discuter de vos soins médicaux et désirs personnels dans les temps peut apporter de la tranquillité et éviter les interventions inutiles. Ce processus de planification anticipée des soins peut éventuellement donner lieu à une ou plusieurs déclarations anticipées écrites.
Un document qui décrit le plus précisément possible les soins (traitements, examens, transferts...) que vous refusez si vous devenez incapable d'exprimer votre volonté. L'équipe médicale est légalement obligée d'en tenir compte.
Une déclaration anticipée négative est d'autant plus importante si vous soupçonnez que les membres de votre famille n'auront pas le même avis sur les soins jugés désirables pour vous en tant que personne incapable.
Il peut être utile aussi de désigner un représentant qui ne doit pas forcément être un parent. Il s'agit d'une personne avec qui vous vous coordonnez à l'avance qu'elle sera votre représentant le jour où vous n'êtes plus capable d'exprimer votre volonté. Il ou elle peut alors entamer les discussions avec les médecins et prestataires de soins concernant la situation médicale très spécifique dans laquelle vous êtes. Il est évident que votre représentant doit approuver votre déclaration anticipée négative pour pouvoir mener à bien son rôle.
Même si vous n'avez pas établi de déclaration anticipée négative, les décisions seront soigneusement examinées.
En savoir plus sur la déclaration anticipée négative (uniquement en NL)
La loi prévoit la possibilité d'établir une déclaration anticipée dans laquelle vous demandez l'euthansie si vous vous retrouvez dans un coma irrévocable. Ce document a une validité illimitée.
En savoir plus sur la déclaration anticipée euthanasie (uniquement en NL)
La déclaration anticipée euthanisée n'est pas la même chose qu'une demande actuelle d'euthanasie.
L'euthanasie est l'acte délibéré d'un médecin de mettre fin à votre vie sur votre demande réitérée si vous souffrez d'une manière jugée insupportable et sans perspectives. À cette fin, des médicaments sont administrés qui mettent un terme à votre vie après quelques minutes.
L'euthanasie est légalement autorisée en Belgique depuis 2022. Il ne s'agit toutefois pas d'un droit inconditionnel.
La demande d'euthanasie est une demande radicale pour mettre fin à sa vie de manière irréversible. Elle exige donc sérénité et concertation. Lors du processus décisionnel, la contribution de l'équipe multidisciplinaire est une légalement obligatoire. L'implication des membres de votre famille proche est une plus-value.
Les conditions pour l'euthanasie sont plus strictes si vous n'êtes pas en phase terminale. Dans le cadre législatif, l'euthanasie est possible dans certaines conditions si vous souffrez physiquement ou mentalement sans aucune perspective sans que cela n'engage toutefois votre pronostic vital. Considérant l'impact d'une telle décision, il est nécessaire de stipuler clairement que toutes les possibilités et perspectives thérapeutiques ont été explorées.
Une procédure d'euthanasie (une demande d'euthanasie pour exécution) peut prendre un certain temps. Une euthanasie n'est pas exécutée en priorité sans procédure en cours.
En tant que patient capable d'exprimer sa volonté (ou votre représentant), vous avez le droit de refuser une thérapie. Dans le sens inverse, vous (ou votre représentant) ne pouvez pas obliger un médecin à l'acharnement thérapeutique. Dans les deux cas, une communication ouverte est cruciale.
Ces décisions sont fixées dans le 'code limitation thérapeutique' qui stipule clairement les gestes médicaux qui seront et ne seront pas effectués.
Les soins palliatifs veulent améliorer la qualité de vie d'un patient atteint d'une affection qui ne cesse d'évoluer et est incurable. Il est souhaitable de commencer ces soins dans les temps, même si le patient suit encore un traitement. Les soins palliatifs dispensent des soins globaux alignés aux besoins du patient et des partenaires des soins. Ils peuvent apporter un certain confort en cas de symptômes physiques et psychiques comme les douleurs et les angoisses. Mais ils comprennent aussi un soutien social et de l'aide en cas de questions spirituelles concernant le sens et la perte.
La sédation palliative est appliquée pour soulager des symptômes insupportables par la sédation. Le niveau de conscience est atténué de manière temporaire ou définitive. Il ne s'agit pas d'euthanasie. La sédation palliative est uniquement appliquée dans la phase terminale. Une sédation qui sera uniquement appliquée si vous le souhaitez ou en concertation avec vos partenaires de soins. Le sommeil peut être interrompu pour avoir des contacts aves les membres de votre famille ou autres personnes à qui vous souhaitez dire au revoir. La sédation palliative n'a pas pour objectif d'accéler la phase terminale. Il est important que les proches d'un patient en phase terminale en soient conscients et équilibrent bien leur présence et leurs soins.
Selon la loi du 13 juin 1986 relative aux dons d'organes, chaque personne inscrite dans le registre de la population est un donneur potentiel, sauf s'il/si elle s'y oppose.
Pourtant, tous les ans, des organes se perdent parce que la famille doute ou refuse et que les médecins en tiennent compte. Pour éviter cela, il est important de communiquer vos souhaits au préalable à votre famille.
Le don du corps à la science est nécessaire pour former nos futurs médecins et pour la recherche de nouvelles techniques.
Vous pouvez décider de faire don de votre corps après la mort à des fins de recherches scientifiques.
En savoir plus sur le don du corps à la science (uniquement en NL)
Le comité d'éthique médicale s'engage à formuler son avis dans le cas de prise de décision sur la fin de vie. Ces avis peuvent être formulés à votre demande, à celle de vos proches ou à la demande d'un prestataire de soins.
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