Prothèse totale de cheville

L’anesthésie 

Avant l’intervention à proprement parler, l’anesthésiste pratiquera une anesthésie péridurale (ou une anesthésie rachidienne). Le choix pourrait également se porter sur une anesthésie générale. En cas d’anesthésie péridurale ou rachidienne, vous ne sentirez plus rien dans vos jambes. Grâce à cette anesthésie ainsi qu’à la pompe à antalgiques, vous n’aurez pas mal pendant l’opération et les jours suivant. 

L’opération 

Le chirurgien pratiquera une incision sur la face antérieure de votre cheville afin de mettre à nu l’articulation. Les tendons et vaisseaux sanguins seront mis de côté avant de prélever un minimum des surfaces des articulations de l’astragale et du talus. Finalement, les éléments de la prothèse seront fixés aux surfaces osseuses, les tendons seront repositionnés et un drain sera éventuellement placé sous la peau pour évacuer l’excès de sang. L’intervention se terminera par la mise en place d’un plâtre. 

• Parlez à votre médecin des risques de l'anesthésie. L’allergie est la réaction la plus dangereuse. L’anesthésie péridurale ou rachidienne offre un peu plus de sécurité. 
• Des dommages aux nerfs ou aux artères peuvent être provoqués par la chirurgie ou l’œdème après l’intervention. Tout est toutefois mis en œuvre pour éviter cette complication. 
• Les éléments des prothèses peuvent se détacher ou s’endommager. 
• Une fracture de la cheville intérieure peut se présenter durant l’intervention.
• Les tendons peuvent subir des dommages.
• La prothèse totale de cheville n’est jamais aussi efficace qu’une articulation de la cheville naturelle. Elle pleut plus facilement se disloquer ou se raidir. 
• Des infections peuvent se manifester avec, dans le pire des cas, la nécessité d’avoir recours au retrait de la prothèse.

À quels signaux d’alarme prévenir votre médecin généraliste ou votre médecin traitant ? 

• En cas de gonflement anormal, douleur terribles et rougeurs, chaleur de la cheville 
• En cas de fièvre, de toux persistante avec du sang ou de souffle court. 
• En cas de douleur à la poitrine.

Rééducation 

En fonction de l’œdème et de la rapidité à laquelle la plaie cicatrisera, vous resterez quelques jours à l’hôpital (4 à 10 jours). La cheville sera stabilisée dans une botte d’immobilisation amovible. Vous recevrez des anticoagulants pour prévenir les caillots dans les vaisseaux sanguins profonds. 

Après l’intervention, vous commencerez immédiatement le renforcement musculaire à l’aide d’exercices des quadriceps et des orteils. La rééducation à la marche se fera dans un second temps et sous l’accompagnement d’un(e) kinésithérapeute. Il ou elle vous remettra également l’horaire de rééducation très détaillé. 

Après un mois, vous apprendrez progressivement à remarcher sur votre nouvelle cheville.