Sacrospinofixation

• Vous devez être à jeun pour l’intervention. Consultez les consignes. 
• En principe, vous serez admise à l’hôpital le matin de l’intervention.
• Complétez le livret du patient et faites effectuer tous les examens préopératoires nécessaires. Munissez-vous de ce livret le jour de votre admission. 
• Le jour de votre admission, n’oubliez pas de préciser les médicaments que vous prenez à domicile et vos éventuelles allergies au personnel infirmier. Afin d'établir un schéma de médicaments approprié, c'est d'une importance capitale. Si vous prenez des anticoagulants, vous devez en faire part au personnel infirmier et au médecin traitant. Le médecin traitant pourrait vous demander de les arrêter ou d’éventuellement les remplacer. C'est important pour prévenir les risques d’hémorragie. Dans certains cas, le médecin pourrait vous demander de quand même prendre vos médicaments avec une petite gorgée d’eau avant l’intervention. 
• Si vous avez besoin de certificats médicaux pour le travail et/ou votre assurance hospitalisation, demandez-les en temps voulu au personnel infirmier. 
• Avant l’intervention, vous recevrez des bas de contention de la part du personnel infirmier. Il s’agit de bas anti-thrombose qui seront ajustés à vos jambes par le personnel infirmier. Ils sont nécessaires pour prévenir les phlébites/thromboses veineuses profondes. Si vous disposez de bas de contention, n’hésitez pas à les apporter à l’hôpital. 
• Le matin de l’intervention, le personnel infirmier pourrait procéder à un lavement dans le but de vider le dernier segment de votre côlon. Vous pouvez prendre un repas normal le soir précédant l’opération. 
• Vous pourriez recevoir un calmant avant votre départ pour le bloc opératoire.
• Lors de l’organisation de l’intervention, vous pourriez avoir de nombreuses questions (pratiques) concernant votre hospitalisation et la première période qui s’en suit. Quid de mon partenaire dépendant ? Puis-je bénéficier d’une aide pour le ménage, les courses, les repas… ? Puis-je séjourner dans un centre de convalescence, bénéficier d’un court-séjour… ? Adressez toutes ces questions et bien plus encore au service social avant la date d’intervention afin de trouver des solutions ensemble. N’hésitez donc pas à contacter le service social au préalable par le biais de votre médecin ou du secrétariat.

• Pendant l’opération, le personnel infirmier posera une perfusion destinée à vous administrer l’hydratation et les médicaments dont vous avez besoin. Généralement, cette perfusion restera en place jusqu’à ce que vous puissiez à nouveau vous alimenter et vous hydrater normalement. 
• Après l’opération, vous recevrez des antidouleurs par la perfusion en place. Vous éprouvez encore des douleurs ? N’hésitez pas à demander plus de médicaments au personnel infirmier qui sait quels médicaments vous pouvez prendre et veillera à ne pas dépasser la dose maximale. Après l’ablation de la perfusion, vous recevrez, au besoin, des antidouleurs sous forme de cachets. 
• Prévenez le personnel infirmier si vous vous sentez nauséeuse. Il vous administrera les médicaments nécessaires par la perfusion en place. 
• De retour dans votre chambre, vous pourriez encore vous sentir fatiguée et étourdie. C'est l'effet de l’anesthésie que vous avez subie pendant l’opération. Vous resterez alitée jusqu’au stade de réveil complet. Un membre du personnel infirmier vous aidera la première fois que vous sortirez du lit. Il est important de régulièrement sortir du lit pour favoriser la circulation sanguine. Si vous avez mal lorsque vous êtes assise, faites-en part au personnel infirmier. 
• Après certaines opérations, vous pourriez recevoir des médicaments pour prévenir la survenue de phlébite/thrombose veineuse profonde (caillot). Ce médicament vous sera administré par une injection dans l’abdomen. Il s’agit d’une mesure préventive. 
• Il est important de pouvoir aller aisément à la selle après l’opération. Après l’opération, vous pourriez éventuellement recevoir des médicaments à cet effet.
• Vous pourrez reprendre les médicaments que vous prenez à domicile en concertation avec le médecin. 
• Si vous ne vous sentez pas nauséeuse, vous recevrez un verre d’eau. Ensuite, votre alimentation sera progressivement et doucement reprise en concertation avec le médecin. Si vous prenez des anticoagulants, parlez-en à votre médecin au préalable.  
• Le personnel infirmier contrôlera plusieurs fois par jour vos pertes de sang vaginal. Il est possible que le médecin ait placé une mèche vaginale pendant l’intervention. Il s’agit d’une grande compresse introduite dans le vagin pour limiter le risque d’hémorragie secondaire. L’ablation de la mèche se fera en concertation avec le médecin. 
• Une sonde à demeure sera posée durant l’opération. Son but est de suivre votre production urinaire et de donner à votre vessie le temps de se reposer. L’ablation de la sonde à demeure se fera en concertation avec le médecin. Si vous avez du mal à uriner après son ablation, signalez-le au personnel infirmier.

En moyenne, l’hospitalisation dure entre 2 et 4 jours. Le médecin décidera de la date à laquelle vous pourrez rentrer chez vous. 

Une opération comprend toujours certains risques, mais heureusement, les graves complications sont rares. Ci-dessous, nous faisons une brève description des complications pouvant se présenter suite à une chirurgie du prolapsus. 

Hémorragie pendant ou après l’opération 

L’opération est toujours accompagnée de légères pertes de sang. Si vous perdez trop de sang pendant l’opération, une supplémentation martiale ou une transfusion sanguine pourrait s’avérer nécessaire. Une hémorragie secondaire pourrait se produire dans le vagin. Généralement, l'organisme est capable de se rétablir, mais la convalescence dure plus longtemps dans ce cas. En cas de grave hémorragie secondaire, une deuxième opération pourrait être nécessaire. 

Infection 

Des bactéries pourraient infecter la cicatrice. En cas de fièvre, de rougeurs ou de pertes vaginales malodorantes, n'hésitez pas à contacter votre médecin traitant.

Cystite 

Il est possible que la sonde posée dans la vessie pendant l’opération provoque une infection. 

Thrombose 

Une opération augmente le risque de formation de caillots dans les veines. Après l’opération, essayez de marcher le plus vite possible et portez des bas de contention en guise de prévention. 

Lésions aux uretères, intestins, vaisseaux sanguins ou nerfs 

Il est extrêmement rare que des lésions apparaissent aux uretères, intestins ou vaisseaux sanguins pendant l’opération. En cas de grave enchevêtrement entre la vessie et l’utérus, une telle complication est toutefois plus fréquente. Cette complication peut néanmoins être traitée facilement, quoiqu’elle demande davantage de soins et une plus longue période de rétablissement. 

Érosion de la maille synthétique 

Si une maille synthétique (bandelette) a été posée lors de l’intervention, il existe un faible risque qu’après un certain temps, elle devienne visible à travers la paroi vaginale. Cela peut entrainer des pertes vaginales et/ou pertes de sang. 

• En cas de douleur, n’hésitez pas à prendre un antidouleur. Si vous ne souffrez pas de douleurs abdominales ou de problèmes rénaux, vous pouvez également prendre des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Respectez scrupuleusement la dose maximale indiquée sur la notice. 
• Les six premières semaines après l’opération, il est imprudent de soulever de lourdes charges (> 10 kg). Évitez donc de porter des sacs de courses, des seaux d’eau, des sacs-poubelle lourds et de prendre des enfants dans les bras. La reprise de sport intensif tel que l’athlétisme, le tennis et le cyclisme doit également être proscrite les six premières semaines. Vous pouvez toutefois effectuer de légères tâches ménagères. 
• En règle générale, les activités normales peuvent être reprises après six semaines. 
• Il n’est pas conseillé de manipuler un véhicule pendant une semaine en raison des gestes brusques qui pourraient étirer la plaie et de votre concentration altérée. 
• Les quatre premières semaines, il est également déconseillé de prendre un bain, d’aller au sauna ou à la piscine risquant de contracter une infection. Par contre, vous pouvez prendre une douche. 
• Après l’intervention, il est important d’aller aisément à la selle, de ne pas devoir pousser. En vue de favoriser votre transit, consommez une alimentation riche en fibres, c’est-à-dire du pain complet et des fruits. Buvez une litre et demi à deux litres d’eau par jour. Si vous n’arrivez pas à aller à la selle tous les jours, il vaut mieux prendre un laxatif. 
• Au début, vos mictions pourraient être altérées. Il est important de prendre le temps d’aller au toilette et de ne pas pousser. Si vous avez des douleurs lors des mictions ou devez beaucoup plus souvent uriner que d’ordinaire, cela peut indiquer la présence d’une cystite. Dans ce cas, contactez votre médecin généraliste ou votre spécialiste traitant. 
• Vous pourriez avoir des pertes de sang jusqu’à environ six semaines après l’opération. Elles s’atténueront avec le temps et prendront souvent l’apparence de sécrétions brunâtres ou jaunâtres.
• Les sutures dans le vagin se résorberont d’elles-mêmes et sortiront d’elles-mêmes jusqu’à six semaines après l’opération. Si vous avez des sutures dans les aines ou à hauteur des fesses, elles se résorberont tout aussi spontanément. Si elles devaient toutefois vous gêner, le médecin généraliste peut les retirer à partir d’une semaine après l’intervention. 
• Il est conseillé d'éviter les rapports sexuels les six premières semaines après l’opération ou après la consultation de contrôle chez votre spécialiste. La plaie sera normalement guérie et vous pourrez donc avoir des rapports sans craindre les lésions. 
• Vous devrez consulter le médecin traitant après quatre semaines.
• En cas de fièvre, douleurs importantes, pertes de sang importantes ou problèmes de miction, contactez votre médecin traitant ou le spécialiste de garde.