Nous considérons les mesures de restriction de liberté comme le tout dernier des recours. Nos prestataires de soins font tout, à tout moment, pour ne pas les appliquer.
Les mesures de restriction de liberté sont mises en place pour des raisons souvent similaires :
La contention physique consiste à réaliser une manipulation ou à utiliser un dispositif qui limite la mobilité du patient et ne peut être retiré facilement.
À l’az groeninge, nous disposons de différents dispositifs pour gérer les agitations ou le risque de chute comme des couvertures lestées à balles, des systèmes Qwiek (projection), des tabliers sensoriels, de l’optiscan, des détecteurs d'éloignement…
Si nous devons néanmoins avoir recours à des mesures de restriction de liberté, nous pouvons utiliser un lit clos de sécurité, des couvertures antidéchirure, des attelles de contention pour les bras, des moufles, des barrières de sécurité ou des housses anti-agitation… En dernier recours et s’il n’y a aucune alternative, nous appliquons la ceinture d’immobilisation.
Bien que nous appliquions les mesures de restriction de liberté pour sécuriser le patient, leur application peut toutefois augmenter les risques de sécurité. En effet, l'immobilisation forcée du patient le rend plus dépendant d’autrui. Ces mesures peuvent dès lors entrainer des problèmes comme des escarres, une réduction de la masse musculaire, une incontinence, une agitation accrue, une régression cognitive (perception, capacités linguistiques, faculté de penser), une isolation sociale, une dépression…
Il existe également beaucoup de fausses idées sur les mesures de restriction de liberté. Selon différentes études la restriction de la liberté n’est pas une méthode adéquate pour éviter les chutes des personnes de plus de 65 ans. Dans certains cas, elle augmenterait même ce risque et entrainerait des lésions, car le patient fait tout pour se libérer de ces dispositifs.
Notre hôpital offre des soins aux patients vulnérables d'un point de vue psychique. Ils sont dispensés dans une ambiance de confiance et de sécurité avec un droit de décision maximal pour le patient. Pourtant, des situations peuvent se présenter dans lesquelles la souffrance psychique est si grande que nous ne sommes plus en mesure de garantir la sécurité du patient. Nous procédons uniquement à l'isolement du patient dans un espace sécurisé pour des motifs thérapeutiques. Cet isolement est uniquement appliqué lorsque le patient semble constituer un danger grave et aigu pour sa personne et/ou autrui.
L'isolement est une mesure de sécurité très exceptionnelle que nous n'appliquons qu'en cas de situation extrême et lorsque les mesures ou alternives précédentes s'avèrent inefficaces. Sa mise en oeuvre est toujours réalisée en concertation avec l'équipe traitante et le patient pour la plus courte durée possible. Nos prestataires de soins agissent selon une procédure fixe, selon le modèle de développement de crise qui met l'intégrité du patient au coeur de l'ensemble des mesures de restriction de liberté. Nous informons la famille du patient dans les 24 heures de cet isolement.
À l'issue de la période d'isolement, nous prévoyons un entretien avec le patient. Nous réfléchissons à ce qui s'est passé et à la manière dont nous pouvons l'éviter, les émotions que cet isolement a suscitées, les réactions du patient et du prestataire de soins...
Nous misons pleinement sur des soins multidisciplinaires sur mesure du patient. La participation au traitement est un aspect très important à cette fin. Dans des situations de crise aiguë, il est possible que nous soyons contraints d'administer des médicaments sans l'accord du patient. Cette mesure s'inscrivant dans la politique médicamenteuse, elle ne peut qu'être appliquée après prescription par un médecin.
L'administration d'une médication forcée aiguë est uniquement appliquée dans des situations exceptionnelles et seulement s'il n'y a plus aucune option. Nous informons la famille du patient dans les 24 heures de cette médication forcée.
Pour que chacune d'entre elles puisse être appliquée de manière judicieuse et réfléchie, nos prestataires de soins suivent une procédure de mise en place des mesures de restriction de liberté.
Les mesures de restriction de liberté engendrent de nombreux sentiments contradictoires, tant chez le patient et la famille que chez le prestataire de soins.
L’implication des membres de la famille et des proches est importante pour le traitement du patient.
La discussion permet de mieux gérer ces sentiments contradictoires :
Vous souhaitez en savoir plus sur notre politique relative aux mesures de restriction de liberté ?
Mettez-vous en relation avec les responsables de l’az groeninge :
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