Infiltration facettaire diagnostique ou thérapeutique

Pour certains traitements, il est absolument nécessaire d’arrêter les anticoagulants ou de les remplacer par d’autres anticoagulants. N’oubliez certainement pas d’en parler au préalable à votre médecin généraliste ou à votre médecin référent. 

Si vous n’avez pas correctement arrêté ou remplacé vos anticoagulants, l’anesthésiste pourrait décider de ne pas réaliser ou de reporter l’infiltration pour des raisons de sécurité. 

Consultez les consignes concernant l’arrêt ou le remplacement correct des anticoagulants. (uniquement en néerlandais)

Prévenez l’anesthésiste et le personnel infirmier à l’avance si vous êtes :

• enceinte. L’infiltration nécessite des rayons X qui peuvent être dangereux pour le fœtus. Certains médicaments ne peuvent pas non plus être administrés lors d’une grossesse. 
• allergique à certains produits. Les allergies au latex, aux agents de contraste, aux désinfectants, aux pansements, aux anesthésiants locaux et à tout autre médicament doivent absolument être communiquées !

Le matin précédant le traitement, vous pourrez prendre un repas léger (sauf indication contraire).  
N’apportez pas de bijoux et d’objets de valeur. La clinique de la douleur met toutefois des casiers à votre disposition où vous pourrez mettre vos éventuels objets de valeur en sécurité. N’appliquez pas de vernis à ongles ou de maquillage. Vous ne devez pas apporter de chemise de nuit. 

Le personnel infirmier de la clinique de la douleur vous attribuera une chambre (chambre individuelle) ou un canapé-lit (chambre commune). Vous pourrez y enfiler une chemise d’hôpital. Il posera une perfusion et vous accompagnera jusqu’à la salle de traitement. 

L’infiltration sera pratiquée dans une salle de traitement spécialement équipée à cet effet. Vous devrez vous allonger. 

Au début du traitement, le médecin utilisera des rayons X pour déterminer les articulations qui nécessitent un traitement par infiltration. 

La peau sera désinfectée à l’aide d’un désinfectant froid. Ensuite, des pansements stériles seront apposés autour du site d’injection et la peau sera finalement anesthésiée (entrainant une sensation de brulure et de tension).

Par la suite, le médecin se laissera guider par des rayons X pour introduire une aiguille spéciale jusqu’aux articulations facettaires. Une fois l’aiguille correctement positionnée, le médecin injectera les médicaments (anesthésiant local et cortisone).

Vous pourriez éprouver des douleurs dorsales ou cervicales lors de cette injection. L’infiltration est le plus souvent pratiquée sur plusieurs articulations. 

Après l’infiltration, vous devrez rester en observation à l’hôpital de jour. Le personnel infirmier procèdera à l’ablation de la perfusion et vous aidera à vous lever. Si tout se passe bien, vous pourrez rentrer chez vous. 

Le traitement peut entrainer des étourdissements ou une force temporairement réduite dans un ou plusieurs membres. C’est pourquoi vous ne pouvez pas manipuler de véhicule au cours des 24 heures suivant le traitement et devez être accompagné(e) d’un chauffeur. 

Après le traitement, une sensation de chaleur et/ou perte de force dans les bras ou les jambes (en fonction du site d’injection) pourraient survenir. Ces sensations pouvant durer deux à douze heures sont provoquées par les anesthésiants locaux et ne sont pas inquiétants. 

Une fois l’anesthésiant local dissipé, la douleur pourrait temporairement accroitre  (douleur postthérapeutique). Cette douleur peut perdurer quelques jours, mais finit presque toujours par se disparaitre. Prenez un antidouleur pour soulager les maux. 

Votre médecin traitant/référent effectuera une évaluation du traitement. Au besoin, il/elle décidera de vous faire passer un traitement complémentaire dans notre clinique de la douleur. 

Sauf indication contraire du médecin, nous vous conseillons de ne pas faire d’efforts contraignants pour le dos ou la nuque le jour de votre infiltration. Vous ne devez toutefois pas rester couché(e). 

Si vous êtes diabétique, suivez étroitement votre taux de glycémie les jours suivants l’infiltration.

En cas d’effets secondaires comme des maux de tête sévères, une fièvre élevée, des vomissement violents, une forte augmentation de douleur, une perte de force accrue ou tout autre symptôme alarmant, contactez votre médecin généraliste ou le secrétariat anesthésie.  

Le soir (après 18h), le weekend et les jours fériés, contactez l’anesthésiste de garde par le service des urgences. 

Malgré les meilleurs soins dispensés par le personnel médical et soignant, un traitement comporte toujours certains risques. Nous sommes légalement obligés de vous en informer. 

Fréquents

• Syncopes : vous pourriez vous sentir mal pendant le traitement (sueurs, étourdissements, vertiges…). Prévenez immédiatement l’anesthésiste traitant qui vous administrera un médicament par perfusion pour rapidement maitriser ces symptômes. 
• Perturbation temporaire du taux de glycémie et/ou de la tension artérielle suite aux corticostéroïdes administrés.
• L’administration de corticostéroïdes peut également provoquer une ostéoporose accélérée, des insomnies temporaires, des rougeurs temporaires dans le visage, une suppression temporaire de la fonction surrénalienne et de la résistance physique (immunité).
• Saignement/bleu/hématome local à hauteur de l’infiltration. 
• Douleur postthérapeutique : se dissipe pratiquement toujours après quelques jours. Vous pouvez prendre un antidouleur.
• Céphalée postponction : des douleurs qui prennent la forme de maux de tête survenant lorsque vous vous levez et marchez et s’améliorant nettement lorsque vous vous couchez. Ces maux de tête peuvent se manifester lorsqu’une ouverture s’est formée dans l’espace épidurale suite à une perforation accidentelle par l’aiguille permettant à la moelle épinière de fuiter. Ces maux de tête peuvent être accompagnés d’étourdissements. Le traitement consiste à un décubitus strict, la prise d’antidouleurs et une abondante hydratation (de préférence des boissons caféinées comme le coca ou le café). En cas d’échec du traitement conservatoire, un blood patch épidural devra être réalisé. Il s’agit de prélever stérilement du sang chez le patient avant de le réinjecter dans l’espace épidural par une nouvelle injection. Le sang coagulera et rebouchera l’ouverture, ne permettant plus à la moelle épinière de s’écouler. Un deuxième patch sanguin peut être nécessaire. 

Très rares

• Hoquet persistant 
• Pneumothorax : si l’aiguille a accidentellement touchée le plèvre, celui-ci pourrait se déchirer. Si vous avez des difficultés à respirer dans les heures qui suivent le traitement, rendez-vous immédiatement aux urgences pour une radio pulmonaire.
• Infection : une infection locale, un abcès épidural à hauteur de l’infiltration. Une cure à l’antibiotique voire même la résection chirurgicale de l’infection pourrait s’avérer nécessaire.
• Méningite : les symptômes se manifestent généralement rapidement (dans les 24 heures) après l’infiltration. Si vous êtes malade, avez de la fièvre et une sensation de raideur dans le nuque, consultez en toute urgence votre médecin généraliste ou présentez-vous aux urgences. Il sera nécessaire de suivre un traitement antibiotique par perfusion. 
• Réaction allergique : généralement légère, mais dans de graves cas (choc anaphylactique), une hospitalisation en soins intensifs peut être nécessaire pour éviter une issue fatale. Communiquez toujours vos allergies à l’avance au personnel infirmier et au médecin. 
• Saignement épidural : une hémorragie dans l’espace péridural suite à la rupture accidentelle d’un vaisseau péridural. Une douleur intense se présentera à hauteur de l’infiltration. Suite à la pression exercée par l’hémorragie sur les nerfs, des symptômes de paralysie ou une perte de force peuvent progressivement se manifester. Une hospitalisation en urgence et une intervention chirurgicale (décompression) sont nécessaires pour prévenir les dommages nerveux, l’éventuelle perte de force et la paralysie. 
• Dommages nerveux, cérébraux et à la moelle épinière : pouvant provoquer des troubles sensoriels temporaires ou permanents, des douleurs plus accrues, une perte de force, une paralysie, des incontinences, une épilepsie, la cécité ou le coma.
• Anesthésie générale : si l’anesthésiant local parvient accidentellement dans le liquide céphalorachidien, les nerfs et le cerveau pourraient temporairement s’engourdir, entrainant une perte de conscience, des problèmes respiratoires, des troubles du rythme cardiaque et une chute de la tension artérielle. Une hospitalisation temporaire en soins intensifs sera nécessaire pour soutenir les fonctions vitales. 

Extrêmement rares

• Dans des cas extrêmement rares, les graves complications peuvent même avoir une issue fatale.