Après l’intervention, vous restez généralement quelques heures dans l'unité de réveil afin de surveiller votre état de près. Ensuite, un membre du personnel infirmier vous ramènera dans votre chambre.
Les plaies
Après l’intervention, vous aurez six petites plaies dans votre abdomen. Un drain responsable de l'évacuation de l’exsudat peut sortir d'une des plaies. Il sera généralement retiré dès le lendemain. La plaie à hauteur du nombril est un peu plus grande, car c’est par là que le tissu a finalement été repêché.
La perfusion
Après l’intervention, vous êtes relié à une perfusion dans le bras. C’est une voie d’accès pour vous administrer l'hydratation nécessaire par la circulation sanguine. Une fois que votre transit fonctionnera à nouveau normalement (généralement le lendemain de l’intervention) et que vous pourrez donc vous alimenter et vous hydrater convenablement, la perfusion pourra être retirée.
La sonde vésicale
Une sonde vésicale est un cathéter introduit dans la vessie par l’uretère qui permet à l’urine de s’écouler. Grâce à cette sonde, la suture entre la vessie et l’uretère peut se rétablir. L’ablation de la sonde se fera dans la semaine. La plupart des patients quittent l’hôpital le deuxième jour après l’intervention. Si la sonde ne peut pas encore être retirée à ce moment-là, vous retournerez chez vous muni d’un poche de recueil. Il s’agit d’une poche fixée au bas de votre jambe sous votre pantalon où est collecté l’urine. Dans ce cas-là, l’ablation de la sonde sera réalisée ultérieurement, lors de votre consultation de suivi. L’ablation est indolore.
Prévention de phlébite
Pendant votre séjour, vous recevrez des injections abdominales pour prévenir la phlébite dans les jambes (inflammation des veines). Le port de bas de contention aussi protège contre la phlébite (jusqu'à 7 jours après l'intervention). Il est conseillé de bouger les pieds et les jambes le plus rapidement possible après l'intervention. Lorsque vous vous reposez, n'hésitez pas non plus à surélever vos jambes au-dessus du niveau du bassin.
Avez-vous un risque accru de contracter une phlébite (vous êtes fumeur ou diabétique, vous avez des varices ou avez eu une phlébite ou une embolie dans le passé ?) Dans ce cas, demandez à recevoir des injections supplémentaires pendant les vingt jours qui suivent l’intervention.
Analgésie
Pour éviter d’avoir des douleurs les premières heures après l’intervention, un cathéter péridurale pourrait être mis en place juste avant l’intervention. Son ablation aura lieu le matin suivant l’intervention.
Après l’intervention, vous pourriez ressentir de légères douleurs à hauteur des incisions. Les deux premiers jours, vous recevrez des antidouleurs par perfusion. Au besoin et à votre demande, le personnel infirmier peut augmenter la dose d’antidouleurs.
Défécation
Pour éviter d’exercer une pression sur la plaie intérieure, il vaut mieux ne pas pousser trop fort lorsque vous allez aux toilettes.
Vous recevrez un laxatif pour éviter de pousser trop fort. Il ramollit les selles et facilite donc la défécation. Au besoin, prenez-le encore quelques jours de plus à domicile.
Exercices physiques
Le lendemain de l’intervention, vous pouvez sortir du lit et marcher. Nous vous conseillons également de marcher un peu dans le couloir les jours suivant l’intervention.
Kinésithérapie muscles du plancher pelvien
Après l’intervention, vous aurez également la visite d’un(e) kinésithérapeute qui vous enseignera quelques exercices pour renforcer les muscles du plancher pelvien. Ces exercices vous aideront à limiter les éventuelles pertes urinaires après l’intervention.
Il ou elle vous enseignera des exercices de base, tels que la contraction des muscles du périnée pendant une seconde et puis pendant dix secondes. Ces exercices seront développés à trois fois vingt secondes (20 sec. le matin, 20 sec. le midi et 20 sec. le soir).