Traitement du ganglion trigéminal

• Présentez-vous à l'heure convenue à l'accueil de l'entrée principale. Inscrivez-vous à la borne d'inscription et prenez place dans la salle d'attente des enregistrements. Une réceptionniste consulte votre carte d'identité et vérifie les données de votre inscription. Vous recevez un bracelet d'identification à porter autour du poignet. 
• Dirigez-vous ensuite vers la clinique de la douleur. 
• Un membre du personnel infirmier de la clinique de la douleur vous attribue une chambre individuelle ou un canapé-lit dans une chambre commune. Vous enfilez une chemise d'hôpital. 
• Le membre du personnel infirmier pose une perfusion.
• Il ou elle vous accompagne jusqu'à la salle de traitement.

• Le cinquième nerf crânien (nerf trijumeau) guide la sensation faciale. Ce nerf est composé de trois branches distinctes qui innervent chacune une zone différente du visage. Ensemble, ces branches forment un grand ganglion sous le cerveau, le ganglion trigéminal. La névralgie trigéminale veut littéralement dire "douleur faciale" à hauteur du nerf trijumeau". Le traitement de premier choix est médicamenteux. Si les résultats ne sont toutefois pas satisfaisants, un traitement par radiofréquence peut être réalisé à hauteur du ganglion trigéminal. 
• La procédure est réalisée dans une salle de traitement spécialement équipée pour ça. Vous êtes allongé(e) sur le dos.
• Afin de moins subir les gênes liées au traitement, il est réalisé sous anesthésie générale de courte durée. 
• L'anesthésiste désinfecte la peau à l'aide d'un désinfectant froid et pose des lingettes stériles autour de la zone où l'injection sera pratiquée.
• La peau est anesthésiée localement, ce qui peut provoquer une brève sensation brulante et tendue.
• L'anesthésiste introduit l'aiguille jusqu'à l'endroit souhaité. Une fois l'aiguille correctement introduite, le médecin vous réveille et confirme sa position à l'aide petits tests de conduction. Pendant ces tests, vous pourriez éprouver une pression locale, des fourmillements, une sensation de battement. Pendant la procédure, le médecin vous demande si vous ressentez telle ou telle sensation. Votre collaboration est très importante pour la réussite du traitement. Si la stimulation correspond à la zone douloureuse, le médecin vous anesthésie une seconde fois.
• L'anesthésiste utilise une chaleur produite par radiofréquence pour pratiquer une petite lésion à hauteur du ganglion. À l'issue de ce geste, le médecin vous réveille pour contrôler si les douleurs faciales se sont déjà atténuées. Au besoin, le ganglion sera chauffé une seconde fois.

Malgré les meilleurs soins des équipes médicale et infirmière, le traitement comprend toujours certains risques. Nous sommes légalement tenus de vous informer à ce sujet. 

Effets secondaires fréquents :

• Troubles sensoriels autour de la zone traitée.
• Évanouissement : vous pourriez faire un malaise pendant le traitement (transpiration, évanouissement...). Signalez-le immédiatement à l'anesthésiste traitant qui administrera des médicaments par perfusion pour rapidement maitriser cet effet secondaire.
• Les corticoïdes peuvent également provoquer une ostéoporose accélérée, des insomnies temporaires, des rougeurs temporaires dans le visage, la répression temporaire de la fonction surrénale et la répression temporaire de l'immunité. 
• Hématome/hémorragie à hauteur de la zone traitée.
• Douleurs posttraitement : elles disparaissent presque toujours après quelques jours. Vous pouvez prendre un antidouleur.
• Céphalées postponction : des maux de tête qui se manifestent quand vous vous relevez et marchez, mais s'améliorent nettement quand vous vous allongez. Ils peuvent se présenter suite à une petite ouverture provoquée par ponction accidentelle dans l'espace qui entoure la moelle épinière au cours de la procédure. Ces maux de tête peuvent s'accompagner d'étourdissements. Le traitement consiste à rester au lit en position allongée, prendre suffisamment d'antidouleurs et bien s'hydrater (de préférence des boissons à la caféine comme le coca ou le café). Si les douleurs sont trop intenses, nous pouvons effectuer un blood-patch épidural qui consiste à injecter dans l'espace épidural du sang prélevé de manière stérile chez le patient. Ce sang va coaguler au niveau du point de ponction et colmater la brèche dans l'espace entourant la moelle épinière. Dans certains cas un deuxième blood-patch est nécessaire.

Effets secondaires très peu fréquents :

• Infection : infection locale à hauteur de la zone traitée. Des antibiotiques, voire l'ablation chirurgicale de l'infection peut être nécessaire.
• Infection : méningite. Les symptômes de la méningite se manifestent généralement rapidement (dans les 24 heures) après l'infiltration. Si vous vous sentez malade, avez de la fièvre et éprouvez une rigidité dans la nuque, consultez votre médecin généraliste en toute urgence ou présentez-vous aux urgences. Un traitement aux antibiotiques par perfusion est indispensable. 
• Réaction allergique : souvent modérée, mais dans certains cas graves (choc anaphylactique) elle peut entrainer une hospitalisation aux soins intensifs, voire être fatale. Signalez toujours vos allergies au préalable au personnel infirmier et au médecin.
• Hémorragie épidurale : saignement dans l'espace épidural suite à la ponction accidentelle d'un vaisseau sanguin de cet espace qui provoque d'intenses douleurs à hauteur de la zone traitée. Une perte de force ou des symptômes de paralysie se présentent progressivement suite à la pression exercée par le sang sur les nerfs. Une hospitalisation en une intervention chirurgicale (décompression) en urgence sont indispensables pour éviter les lésions nerveuses définitives, accompagnées éventuellement d'une perte de force et de paralysie. 
• Lésions nerveuses, cérébrales, à la moelle épinière : pouvant entrainer des troubles sensoriels temporaires ou définitifs, une augmentation de la douleur, une perte de force, une paralysie, une incontinence, des crises d'épilepsie, la cécité ou le coma.
• Anesthésie totale : si l'anesthésiant local parvient accidentellement dans le liquide céphalorachidien, les nerfs cérébraux peuvent temporairement succomber à une anesthésie totale, accompagnée d'une perte de connaissance, de problèmes respiratoires, d'arythmies cardiaques et d'une chute de tension. Une hospitalisation temporaire en soins intensifs est nécessaire pour soutenir les fonctions vitales. 

Effets secondaires extrêmemt rares :

• Dans des cas extrêmement rares, les complications graves peuvent être fatales.