Mesures de restriction de liberté
Suite à un AVC, il peut arriver qu’un patient soit agité, turbulent et confus. Dans la stroke unit (unité neurovasculaire), nous misons autant que possible sur la prévention. Cela se traduit aussi par une bonne orientation spatiale et temporelle. Nous évitons les stimuli excédentaires et respectons le rythme de jour et de nuit.
Il peut toutefois être nécessaire d’administrer des médicaments permettant au patient de retrouver un peu de tranquillité. Pour sa propre sécurité, il peut également être nécessaire d’immobiliser le patient, entre autres pour éviter que le patient n'arrache ses cathéters en pleine confusion.
Nous considérons les mesures de restriction de liberté comme le dernier des moyens. À tout moment, nos prestataires de soins tentent de ne pas y avoir recours.
Consultez notre politique concernant les mesures de restriction de liberté
Limitation thérapeutique
Malgré tous les soins, il peut arriver que le patient ne réagisse pas ou pas suffisamment au traitement instauré. Par ailleurs, des complications peuvent aggraver davantage la situation.
Les dommages subis peuvent être si importants que les soins approfondis visant la récupération sont considérés comme insensés. Parfois, la famille indique que la qualité de vie du patient était déjà très mauvaise avant l’hospitalisation. Il n’est pas impossible qu’elle ne voit pas ou plus l’utilité d’un traitement intensif.
Le cas échéant, le médecin traitant instaurera une limitation thérapeutique en accord avec la famille. Cela ne veut pas dire que tous les soins seront arrêtés. L’objectif des soins se déplacera par exemple à une attention accrue pour le confort et la prévention de désagréments plus handicapants encore. Après concertation, le choix peut être pris de ne plus donner d’hypo- ou d’hypertenseurs, de ne pas mettre en place une respiration artificielle à l’aide d’un tube dans la gorge ou de ne pas réaliser une intervention suite aux conséquences beaucoup plus importantes que les éventuels avantages. Dans tous ces cas, nous parlons d’une limitation thérapeutique.
Consentement éclairé
Pour toute intervention, tout examen ou tout traitement, le patient ou son représentant doit au minimum donner son accord verbal au préalable. Il va sans dire que les renseignements nécessaires doivent être communiqués avant que le patient ou son représentant ne donne son consentement. Le médecin traitant se chargera de donner ces explications.
Nous pourrions vous demander de signer un document pour certains examens et traitements.
L’urgence dans laquelle l’équipe de la stroke unit doit agir ne permet pas toujours de demander un consentement éclairé avant chaque traitement ou examen. Lorsque le patient ou son représentant n’a pas ou n’a plus le temps, le prestataire de soins est dans l’obligation d'enclencher tous les traitements qu’il estime nécessaires à la santé du patient. Dès que l’état du patient le repermettra ou dès que le représentant du patient sera à nouveau joignable, le médecin fournira les renseignements nécessaires.